mardi 21 septembre 2010

le monde m'est hostile et non l'inverse.

I cannot walk away from misogyny for a moment, and so I cannot for a moment walk away from feminism, either. I cannot set it aside any more than I can set aside my womanhood. No—I will not. The choice is mine, and I choose to face the world equipped at all times with the only tool of self-defense I have against inequality. Feminism is my sword and my shield, which I carry because the world is hostile to me, not the other way around.

—Melissa McEwan, I Am Shakespeare's Sister

mercredi 15 septembre 2010

Chez Madame Moustache, le samedi 06 novembre 2010, soufflera un doux vent féministe…


L’histoire du féminisme a réellement commencé il y a environ 140 ans. On peut en retracer l‘émergence aux alentours de 1870, date de la première vague féministe. L’une des femmes qui en a le plus marqué le cours est la britannique Emmeline Pankhurst. Née en 1858 à Manchester, Emmeline Pankhurst a milité pour le vote des femmes au Royaume-Uni dans le cadre du Parti libéral, puis dans le Parti travailliste. Pour donner plus de poids à sa revendication, elle crée en 1903 l'Union Féminine Sociale et Politique et milite d’une façon spectaculaire. Elle est aidée de ses deux filles, Christabel et Sylvia.

Les nombreuses manifestations qu'elle organise comme s'enchaîner aux lampadaires, aux grillages du n° 10 de Downing Street, provoquer des incendies dans des immeubles, faire une grève de la faim ou bien couper les fils des télégraphes, lui valent d'être arrêtée cinq fois entre 1908 et 1913. Libérée en 1914, elle soutient l'effort de guerre et se rend aux Etats-Unis pour faire de la propagande en faveur des Alliés. Elle suggère aux femmes de devenir des infirmières durant la guerre.

Elle meurt à Londres le 13 juin 1928, dix ans après que les femmes britanniques (de 30 ans et plus seulement) aient obtenu le droit de vote  Le droit de vote pour les femmes à partir de 21 ans est obtenu un mois après sa mort.

Mais que reste-t-il aujourd’hui de l’esprit d’Emmeline Pankhurst et des suffragettes ?

Il est vrai : depuis les suffragettes, ces femmes qui, en Angleterre, militaient pour le droit de vote de la gente féminine, des générations de militantes se sont suivies sans pour autant se ressembler, permettant à la femme de 2010 de voter, d'étudier, de travailler, d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation d'un homme (père ou mari), de disposer librement de son argent, de son temps et de son corps.

Mais si le droit de vote des femmes occidentales est désormais un acquis solide et que le travail au féminin est généralement bien admis au sein de notre société, il reste pourtant encore des luttes à mener et des améliorations à apporter...  Parmi celles-ci, limage de marque du féminisme a bien besoin d’un sérieux décrassage.
 
Alors à quoi sert encore le féminisme aujourd’hui, si ce n’est à se faire mal voir en diverses occasions ?
Trop souvent représenté par des caricatures, le féminisme contemporain apparaît en effet comme une vaste supercherie aux yeux de certains et certaines.


Suffragettes Not Dead, c’est un groupe de jeunes femmes émancipées mais non radicales qui rêvent d’un féminisme encore à imaginer ; un féminisme à vivre au jour le jour, main dans la main avec leurs petits camarades de sexe masculins ; un féminisme ludique qui se raccrocherait davantage à l’équité qu’à l’égalité des sexes.
En tous les cas, un féminisme à construire et à vivre ensemble.

Le 6 novembre chez Madame Moustache (5-7 quai Bois à Brûler, 1000 Bruxelles), le Suffragettes Not Dead Festival vous invite a réinventer le féminisme autour de débats, de concerts et d’activités créatives de toutes sortes.

Le féminisme, par ailleurs, n'existe pas : c'est au pluriel qu'il faut le vivre et en parler.
Et cela regarde autant les hommes que les femmes !